En 1634, Urbain Grandier, jésuite et curé de la paroisse Saint-Pierre-du-Marché à Loudun est condamné pour sorcellerie. Il est supplicié et brûlé vif.
On l’accuse d’avoir déchaîné par magie les démons qui se sont emparés du corps et de l’âme des « possédées », une dizaine de religieuses du couvent des Ursulines.
La police et la justice royale, venues l’arrêter sur ordre de Richelieu, ont saisi tous ses livres et papiers, dont le manuscrit du Traité du Célibat des Prêtres.
Brûlé avec son auteur, ce livre, dont une copie fut sauvée par miracle, est resté inédit jusqu’en 1866.
Introuvable depuis, il méritait d’être republié à la suite des éditions Hors Commerce (1995), et à l’heure d’autres condamnations sans appel par les plus hautes instances de l’Église.
Plus de trois cent quatre-vingts ans après le bûcher, la logique implacable, l’argumentation brillante et caustique de ce pamphlet sont d’une confondante actualité.